Login

Veau Consommation morose

Gagner des parts de marché, en France et à l’étranger, est l’un des défis de la filière.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

En baisse structurelle depuis les années soixante, la production française de veau s’est stabilisée depuis deux ans. « Nous ne savons pas si c’est une vraie tendance qui se dessine, ou simplement une évolution ponctuelle », déclarent Jean-Marc Chaumet et Germain Milet, économistes à l’Institut de l’Élevage. Parallèlement, la consommation de veau rencontre de grandes difficultés à se maintenir. La recherche de nouveaux débouchés est donc un enjeu majeur.

Concurrence néerlandaise

« La reconquête du marché national, particulièrement des nouvelles générations, est une priorité, expliquent les économistes. La baisse de la demande n’est pas seulement liée au prix élevé de la viande de veau. Les consommateurs déclarent ne pas penser spontanément à cette viande lors de leurs achats. » À ce manque de présence à l’esprit s’ajoute un certain retard dans l’innovation et la présentation du produit. La section veau d’Interbev se félicite néanmoins de l’avancée du travail de rajeunissement de la clientèle : « Nos actions portent peu à peu leurs fruits, puisqu’un tiers des consommateurs de veau ont aujourd’hui moins de cinquante ans. »

Depuis quelques années déjà, la France développe ses exportations de viande de veau, notamment vers les pays tiers. « Notre principal concurrent sont les Pays-Bas, exposent les économistes. Leurs tarifs sont inférieurs de plusieurs dizaines de centimes d’euro par kilo carcasse. Cette compétitivité s’explique, entre autres, par des coûts alimentaires plus faibles (plus de fibres et moins d’aliments lactés dans les rations). » Dans un avenir proche, notre capacité à promouvoir le veau à l’export sera décisive, particulièrement sur les marchés américains et chinois, qui sont en cours d’ouverture.

Valérie Scarlakens

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement